Allongée sur le sol mouillé de mes larmes, le visage posé sur la terre argileuse, j'attends que mon chagrin se tarisse. Recroquevillée, un creux dans la poitrine, j'attends le temps de la sécheresse.
Lorsqu'elle arrive enfin, mes paupières gonflées me rappellent tout ce temps à terre, les poings serrés, les joues ruisselantes, mais m'appellent au calme. Le calme, bienvenu, arrivé avec sérénité son amie.
Quand mon cœur cesse de jouer l'affreuse mélodie de la mélancolie, je m'accroupis, m'essuie le visage de mes mains boueuses, puis, au prix de l'effort d'un corps éteint, je me redresse.
Il est heure. Oh oui. Il est temps de se lever, le dos droit et les épaules fières, le menton vers le ciel. Je suis prête à me battre.
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