"Quand ses yeux dansaient, que sa bouche souriait, la veille de son éternel sommeil, on aurait dit qu'elle savait.
Qu'elle connaissait l'après, que cela l'apaisait. Mais pas un mot ne sortit de ses lèvres gercées.
Ses rides d'une vie de gaieté parlaient pour elle. Sereine, devant ma tristesse, son regard plongeait parfois dans le mien, comme pour dissiper ma peine. Et cela fonctionnait, durant quelques secondes.
Elle ne chercha aucune main à serrer le moment venu. Elle observa le ciel et l'eau par la fenêtre, détendue.
A genoux près d'elle, je retins mes larmes pour la laisser s'évaporer dans le calme.
Quand sa poitrine s'affaissa, et la vie quitta ses pupilles, je relâchai, encore troublé, tout le chagrin que la perte d'un grand amour peut causer."
Comments